Affirmation de l'identité de la marionnette contemporaine
Au Togo, le maître de marionnettes Danaye Kanlanfei est le premier à avoir fait connaître la marionnette africaine au niveau national et international. Dieux, ancêtres divinisés, esprits protecteurs ou malfaisants, animaux mythiques, fantastiques habitent le monde du maître. Ses marionnettes sont les descendantes naturelles des Tchitchili de jadis (marionnettes sacrées ou petits dieux). En 1978, il crée la troupe Nationale de Marionnettes du Togo et rapidement, il multiplie stages, formations à l’étranger et rencontres internationales (1988 : Ateliers Rencontres Africaines/Rencontres Européennes à Charleville-Mézières.
Au Burkina Faso, c’est Jean-Pierre Guingané officialise le FITMO (festival bi-annuel de Théâtre et de Marionnettes de Ouagadougou) en 1989, d’abord en formant les acteurs à la marionnette occidentale via stages et collaborations avec le marionnettiste français Gilbert Perez et en fédérant les deux jeunes compagnies existantes : celle du Théâtre de la Fraternité et l’Atelier Théâtre burkinabé de Prosper Kompaoré.
L’idée d’associer la marionnette au festival arrive un peu plus tard lorsque la marionnette burkinabée naîtra au spectaculaire. La compagnie des Marionnettes et Masques (1997) et la Compagnie du Fil dirigée par Athanase Kabré (1998) seront créés les années suivantes.
Ce festival international de théâtre et de Marionnettes de Ouagadougou (FITMO) joue maintenant un grand rôle dans la promotion et la diffusion du théâtre de marionnettes contemporain en Afrique de l’Ouest.